L'UDS dans l'Espace Européen
D'entrée, les objectifs affichés du processus de Bologne ont été rappelés :
- Harmonisation du paysage universitaire européen notamment par l'introduction du système de crédits qui permet aux étudiants de changer d'Université. Le corollaire est celui d'une concurrence entre universités afin d'attirer les étudiants européens.
- Création de l'Espace européen de la Recherche par des programmes cadres, des projets intégrés.
Partant, le débat sur la question de savoir ce qui fait de nous une université européenne, plus profondément européenne qu'une autre université, restait à approfondir. Dans ce contexte, la notion d'étudiant européen et celle de citoyenneté européenne sont au cœur de la réflexion.
Quelle sera ou pourra être le « Plus » offert par l'Université de Strasbourg ?
Eucor pourrait, certes, être un vecteur ou un tremplin pour ce « Plus ». Les universités de Karlsruhe et de Fribourg affichent bien leur appartenance à Eucor et cela les sert dans la compétition entre universités allemandes. Strasbourg peut en faire autant.
Toutefois, sans nier les réalisations accomplies dans le cadre de la Confédération des Université du Rhin Supérieur, les membres du groupe partagent le sentiment qu' Eucor est encore plus « virtuel » que réel.
En marge de cet échange, l'IUFM est cité en exemple pour sa politique internationale et européenne. Les étudiants font des séjours à l'étranger validés par l'équipe pédagogique de l'institut.
En fait, si le processus (de Bologne) n'a pas mené aussi loin que l'on aurait souhaité, c'est que la confiance ne règne pas encore,
- la confiance que dans les autres universités, notamment des universités partenaires, l'enseignement est de qualité,
- la confiance que le programme d'études suivi par un étudiant à l'étranger puisse être valable et reconnu sans pour autant que ce programme soit la copie à l'identique des programmes chez nous,
- la confiance que des études structurées en une « majeure » et une « mineure » puissent produire des diplômés « employables » à haut niveau dans les entreprises ou les administrations.
Ce « non aboutissement » du processus de Bologne, avec notamment une mobilité non opérationnelle, tient aussi à un défaut d'appropriation par les enseignants-chercheurs et chercheurs du dispositif. Des outils existent, qui ne sont pas mis en œuvre.
(La méfiance, souvent, provient de la méconnaissance de ce qui se fait ailleurs au sens que nous ne connaissons que trop partiellement les autres systèmes universitaires.)
L'intérêt de l'Université de Strasbourg résiderait par exemple dans le fait que tout étudiant obtienne un diplôme à la condition d'avoir fait une « majeure » et une « mineure ». L'Université de Strasbourg devra alors offrir un tout autre « spectre » de matières, des combinaisons de « majeures » et « mineures » inédites sachant que dans d'autres pays ces possibilités existent. L'Université de Strasbourg devrait faire un grand effort pour proposer des formations spécifiques, qui n'existent pas ailleurs, rendues possibles par l'université unique et préparant ses étudiants à une nécessaire adaptabilité au marché du travail.
Un constat : les outils pour l'Espace européen universitaire existent, mais ne sont pas encore assez utilisés ou exploités.
Des remèdes : Une bien meilleure connaissance du paysage et des pratiques académiques dans les autres pays.
Des créneaux à explorer :
- Offrir des parcours qui rendent possible des bi-compétences.
- Faire de la mobilité étudiante sinon une obligation du moins une action pilote.
- Utilser Eucor pour monter davantage de véritables cursus de proximité.
Des objectifs
Objectifs de formation :
Former des cadres qui répondent aux exigences suivantes :
Etre dans une position de responsable en entreprise, dans l'administration tout en étant à l'aise à la fois :
• dans une discipline ou deux
et
• dans différentes structures et ramifications régionales voire européennes
Objectifs Recherche :
L'espace européen de la recherche se constitue par les contacts entre laboratoires et entre les chercheurs.
L'UdS se doit de trouver les moyens de permettre à quelques jeunes chercheurs de créer leur équipe de recherche.
Ceci impliquerait un changement de « mentalités » administratives à plus d'un niveau, notamment au niveau européen. En effet il faudrait réellement faciliter la mobilité des étudiants et chercheurs. Pour Strasbourg et son attractivité nous pensons spécialement à l'accès des étudiants et chercheurs étrangers à la carte de séjours. (A été mentionné également le rôle de régulation par Campus - France et les C.E.F.)
Parmi les points abordés, soulignons :
- la nécessité de se donner les moyens d'attirer et de garder les bons étudiants et les enseignants-chercheurs et chercheurs moteurs dans leur discipline ;
- le besoin de faire « comprendre et intégrer » à tous les acteurs de l'Université de Strasbourg la dimension européenne de Strasbourg et de son université : ceci passe par une évolution des mentalités.
Certains membres du groupe expriment la crainte que l'Université réunie ne devienne pas autre chose que l'assemblage des composantes actuelles ; or, il s'agirait de construire un nouvel ensemble.
Par ailleurs le souhait est exprimé que l'Université de Strasbourg doit exister à la fois pour un étudiant lamba de Schiltigheim et pour un étudiant de haut niveau. Ce qui ne doit pas empêcher l'Université de donner sa chance à l'étudiant lambda de Schiltigheim.