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Assemblée des groupes de travail :

volonté politique affichée et calendrier serré

Mercredi 26 septembre, les dix groupes de travail qui préparent la fusion des trois universités strasbourgeoises se sont réunis pour faire un point d'avancement. A cette occasion, les trois présidents ont affirmé une volonté politique forte pour l'Université de Strasbourg et défini les modalités de travail.

Les trois présidents, Françoise Benoit-Rohmer (URS), Alain Beretz (ULP) et Bernard Michon (UMB), ont assuré mercredi 26 septembre devant les groupes de travail réunis que « le ministère appuie fortement la création de l'Université de Strasbourg ». Ils en veulent pour preuve la venue de la ministre Valérie Pécresse, le 28 septembre. Ils attendent que cet appui « se traduise par une attribution de moyens significatifs de la Direction générale de l'enseignement supérieur ».

19 novembre, rendu des copies

Les présidents ont ensuite défini ce qu'ils attendent concrètement des groupes de travail. Le 1er mars 2008, le dossier complet du projet doit être rendu au ministère. Outre un rétroplanning serré qui prévoit que les propositions des groupes seront envoyées au comité de pilotage le 19 novembre, la rédaction du dossier demande, pour un texte fluide et homogène, des rédacteurs dédiés à l'écriture des propositions et un rédacteur coordonnateur pour lisser l'ensemble, la « plume du projet » selon le mot d'Alain Beretz. Avant même ces échéances, chaque groupe doit proposer pour le 22 octobre deux ou trois actions pilotes qui mettent en avant l'originalité de l'université unique de Strasbourg et la valeur ajoutée du projet.

Structure en cours

La structure de l'Université de Strasbourg (UdS) est pensée en trois niveaux de gouvernance : la présidence (N1), un espace ouvert en cours de discussion (N2) et les UFR, écoles, instituts et structures de recherche (N3). Les grandes orientations du N2 ont été validées : plusieurs N3 pourront se constituer en N2 si leur projet pédagogique et scientifique est cohérent ; l'organisation d'un N2 est révisable par avenant en cours de contrat, mais il devra disposer d'une instance délibérative à vocation consultative et d'un porte-parole ; les modalités de fonctionnement d'un N2 lui sont internes mais soumises à l'approbation du Conseil d'administration et un certain nombre de compétences sont imposées ; un bilan est établi en fin de contrat. Les présidents ont précisé que la vocation des N2 est stratégique : mise en œuvre des orientations politiques du N1, à la définition desquelles ils auront été appelés à contribuer, instruction des dossiers de formation et de recherche et prérogatives d'incitation destinées à créer les conditions optimales de réalisation des missions de recherche et de formation »..

La coordinatrice opérationnelle de « Demain, l'université de Strasbourg » (Anne Goudot), a ensuite annoncé qu'un site intranet était maintenant opérationnel pour expliquer ce qui se passe à tous, condition indispensable pour que le débat descende dans l'université et que le projet remporte l'adhésion des personnels. Listes de diffusion, planning et composition des groupes à jour, documents officiels, comptes-rendus et charte graphique y sont accessibles. «Le fonctionnement des groupes devrait s'en trouver fluidifié, ajoute-t-elle. Un « brain storming » de 350 personnes demande des supports logistiques adaptés.»

Documentation

 Diaporama de présentation du groupe

Organisation et gouvernance : création d'un niveau intermédiaire

Le groupe chargé de déterminer la physionomie de l'UdS et les principes de sa gouvernance travaille en particulier à définir le niveau 2 (N2), inédit dans la structure universitaire actuellement. « Le niveau N2 est un trait d'union entre N1 et les 42-43 composantes et les 80 laboratoires qui composent N3, expose Dominique d'Ambra (VP du CA de l'URS). Les N2 ne sont pas des organes décisionnels ». Pour la loi, seul le conseil d'administration peut décider. Les N2 auront un rôle de proposition. Pour l'instant, les principes sont : toute unité de base N3 doit se retrouver dans un N2, et un seul ; les N3 se regroupent au sein des N2 selon une logique disciplinaire, thématique et/ou de formation à un métier; il appartient à chaque N2 de choisir son organisation, qui pourra évoluer, mais les missions seront les mêmes pour tous. Les N2 ont pour mission principale de réaliser une cohérence de l'offre de formation et de l'activité de recherche dans le souci d'une visibilité et lisibilité internationales. «Le N2 est un organe souple destiné à favoriser la réactivité de la communauté universitaire, résume Dominique d'Ambra. C'est une articulation entre le N1 et le N3 qui a également une vocation transversale.» (voir également "Rôle du responsable de N2")

 Réorganisation des services centraux : pas de dégraissage, mais pas   de doublon

Jean Déroche, secrétaire général de l'ULP, a évoqué la réorganisation des services centraux. Après un état des lieux réalisé par les chefs de service, les meilleurs fonctionnements seront conservés pour servir de base à la réorganisation. Les doublons seront supprimés et les postes seront redéployés sur de nouvelles fonctions. « Chacun retrouvera une place dans le nouvel organigramme, a-t-il assuré. Cette réorganisation représente une réelle opportunité de dégager de nouvelles fonctions pour lesquelles nous n'avons actuellement pas de moyens, comme par exemple l'accueil des étudiants étrangers. » Alain Beretz voit cette réorganisation comme une occasion unique d'améliorer la configuration des services et une opportunité pour les personnels. « L'université n'est pas une entreprise, il n'y aura pas de dégraissage » rassure-t-il. A condition d'obtenir les financements du ministère, un cabinet extérieur de consultants devrait être engagé pour aider à recomposer le futur organigramme, apportant ses compétences en réorganisation et sa neutralité.

 Se connaître, s'évaluer, 

Annie Cheminat (chargée de mission «Se connaître, s'évaluer») explique le travail de l'action pilote « s'évaluer, se connaître » :

«Il s'agit de mettre en cohérence des outils qui permettent de savoir d'où on part et de suivre le projet. Nous avons donc commencé depuis quelques temps déjà, l'état des lieux des indicateurs existants et des projets pour chaque chapitre du projet d'établissement commun. Nous allons ensuite devoir penser une organisation stratégique des données, c'est-à-dire choisir des indicateurs, les mettre en cohérence et ordonner les données pour arriver à un consensus. Les tableaux de bord renseignés permettront d'attester des résultats et de la pertinence des stratégies de l'établissement. Nous voulons être capables d'évaluer de manière fine le pilotage de l'université. Il ne faut pas hésiter à nous faire connaître les indicateurs qui paraissent intéressants pour l'évaluation des projets.»


 Bilan des ateliers

L'assemblée des groupes de travail a été clôturée par des ateliers transversaux :

 

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